DIY safety mask-Nemotecknic

 Rafaele IDE site



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Rafaële Ide est peintre, photographe et vidéaste. A l’origine de ses projets de création, cependant, c’est toujours le dessin qui ouvre les perspectives. Ses œuvres se déclinent, cheminent dans le temps et s’organisent en séries, où plusieurs médiums peuvent se rencontrer, se compléter. Ses livres d’artiste, réalisés en lien avec des séries, incluent des notes personnelles, textes, citations, offrant une approche de l’œuvre sous un format plus intime.
Au fil des années, certains thèmes de son travail croisent l’œuvre de grandes figures de l’art comme Cézanne, Léonard de Vinci, Le Caravage ou, dans le domaine contemporain, Louise Bourgeois. Le travail de Rafaële Ide naît également de points de rencontre avec l’œuvre d’écrivains ou de poètes tels que Francis Ponge, Pablo Neruda, François Cheng, Philippe Jacottet… et Jules Verne.

Ce dernier lui a inspiré la série Nemotecknic, débutée en 2005 et poursuivie jusqu'en 2015, qui se compose de photographies argentiques et numériques, de dessins à l’encre de Chine sur papier Aquarelle, de textes, de trois livres d’artistes, et de quatre vidéos.

“Plus la rencontre des éléments était inattendue, plus l’étincelle poétique qui surgissait était surprenante pour moi“ Max Ernst

Muriel Peissik
Juin 2016


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Musée du Scaphandre
Espalion - Aveyron
France


Trois œuvres contemporaines dialoguant avec l’univers de Nemo
entrent au Musée du Scaphandre

L’appareil-plongeur Rouquayrol-Denayrouze (classé Monument historique en 2006), parce qu’il a inspiré à Jules Verne le scaphandre du capitaine Nemo, suscite le développement au sein du Musée d’une section dédiée à la fiction et à l’imaginaire des machines à plonger.
C’est à ce titre que trois œuvres de la série "Némotecknic" de l’artiste plasticienne Rafaële IDE,(lauréate du Prix des Ambassadeurs 2005 “Sur les traces de Jules Verne”), viennent d’entrer dans les collections.

"Némotecknic" cristallise, dans une série de variations autour d’un masque de sablage, déniché par l’artiste dans une brocante sur l’Aubrac, la fascination née de la lecture de "Vingt Mille Lieues sous les mers" dans l'enfance.

Affublé de multiples tuyaux et fils électriques, devenu casque de plongée, le masque apparaît habité par "La Femme visible" de Max Ernst (1925), mise en abyme du regard de l’artiste, médusée par l’effroi des profondeurs et les rencontres insolites - telle la barbie trop parfaite de la vidéo - menacée de se muer en pieuvre.

Le hublot se fait aussi miroir d’ambiances sous-marines, réminiscences verniennes en forme de méditations sur la forêt de l’île de Crespo, le cimetière sous-marin…
Ces métamorphoses reflètent l'expérience fantasmatique du moi dans l'isolement du casque, dont les effets de cadrage et de close-up renforcent la stupeur devant les grands fonds de l’âme et de la mer, à la fois féériques et hostiles.  

“Nemotecknic", qui marque l’entrée de l’art contemporain au musée  et l’intérêt de celui-ci pour l’actualité du scaphandre dans notre société, croise plusieurs de ses thématiques fondatrices : le passage du terrestre au subaquatique, l’imaginaire vernien,  l’interrogation sur l’identité du scaphandrier, l’ancrage aveyronnais…

Ces œuvres, dont les supports se complètent et les techniques s’interpénètrent (dessin, photo, vidéo), viennent rejoindre, entre autres, le beau et humoristique "Casque à vapeur" de Fred Mella (1969), qui a photographié Georges Brassens – et sa pipe - dans un casque Galeazzi.


Muriel Peissik
Communiqué - mai 2008







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