#BeforeWeUsedToTravel - Petra1995-1996


Voyages à Perta

Extrait 1995

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Dans la première partie du Siq le soleil se lève au fur et à mesure que j’avance, le ciel pâle du matin se teinte de bleu. Les grès blancs, gris il y a quelques minutes, se modèlent, se colorent de jaune, s’illuminent. Au premier coude du chemin, les parois sont encore éloignées l’une de l’autre. J’aperçois des niches dans la roche. L’œil attiré s’exerce, s’accommode, tente de discerner le travail de l’homme de celui de la nature. Le temple Obélisques avec son Triclinium, en face les Djins Blocks, gardiens monolithes. Virage à gauche. Le couloir se pince, une pente s’amorce. Le Siq a trois mètres de large et cent mètres de haut. Retour de l’ombre alors que le soleil éclabousse les sommets, les sons changent. Les oiseaux crient dans le silence. Légère brise, frisson du feuillage. Les parois se renvoient l’appel des oiseaux. Mes mains caressent la roche, se glissent dans les niches. Les figuiers naissent et vivent dans les parois verticales. Verts poussiéreux sur les rouges, les ocres, les roses. Où que l’œil regarde, il découvre une niche, un bétyle, des tafonis , la trace des ciseaux sur la pierre. Le Siq est au plus pincé, au plus sombre. Dernier coude. Une faille. Dans la lumière crue du matin s’impose le Khazneh Firaoun. La scénographie nabatéenne est parfaite.


Rafaële Ide 1995



Cahier de Petra 
Legionnaire1 
Page 5

 
Cahier réalisé à l’occasion de deux voyages à Petra en Jordanie

Peinture acrylique, encre, craie et collages sur papier Arches

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